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Huningue d’hier à aujourd’hui

Huningue est une ancienne forteresse construite par Vauban sur le Rhin, à la croisée des frontières.

Le nom de Huningue apparaît pour la première fois dans un document daté de 828. Durant le Moyen-Age, il désigne un village et une grande propriété appelée Colonge. Celle-ci appartient au chapitre cathédrale de Bâle. Le village, à partir d’un moment qu’on ne peut préciser, est propriété des Habsbourg mais, il est toujours convoité par Bâle qui, durant un siècle, le possède comme gage d’emprunts accordés aux Habsbourg.

Par le Traité de Westphalie, Huningue, comme toutes les possessions habsbourgeoises en Alsace, passe à la couronne de France. Comme c’est un point de franchissement du Rhin, Louis XIV, en 1679, y fait construire par Vauban une forteresse que Bâle considérera toujours comme une menace. La forteresse joue son rôle de verrou durant 136 ans. Mais, après les sièges de 1796/1797 et de 1813 à 1815 qui lient au nom de Huningue, ceux de ses défenseurs (Abbatucci, Chancel et Barbanègre), elle est démantelée sur exigence de la Suisse.

Reddition de Huningue

« Reddition de Huningue » / E. Detaille (1848-1912)

Plan de Huningue vers 1680

Dessin d’Emmanuel BÜCHEL (1749)

En 1846, le rétrécissement du ban communal au profit des communes de Saint-Louis et Village-Neuf condamne toute perspective de développement. Huningue vit alors pauvrement comme ville de garnison jusqu’en 1876.

Vers la fin du XIX ème siècle, l’industrie y fait son apparition, la population augmente, la ville se dote des équipements d’une cité moderne : réseaux d’eau, de gaz, d’électricité, de tout-à l’égout, de tram. L’essor est arrêté par la Première Guerre Mondiale, la crise des années 30, la Seconde Guerre Mondiale enfin qui endommage gravement la ville détruite à 60 % et ne pouvant plus donner abri qu’à 2900 habitants au lieu des 4000 d’avant-guerre.

Plan cadastral de la ville de Huningue

La période de reconstruction péniblement terminée, Huningue reprend conscience de sa vocation industrielle. La proximité de Bâle avec sa puissante industrie lui ouvre de nouvelles possibilités. Le Conseil Municipal d’alors crée dans la rue de Bâle, sur près de 100 hectares, une Zone Industrielle bien équipée, occupée surtout par des usines chimiques.

Une nouvelle zone dite “Huningue Nord” et allant vers Village-Neuf est venue s’ajouter à la Zone Sud. Elle est gérée par un Syndicat intercommunal dont Huningue fait partie (le SIPES) dont la Communauté de Communes des Trois Frontières, aujourd’hui devenue Saint-Louis Agglomération, a repris les compétences. Elle comprend également une Zone Portuaire en constant développement et qui est gérée par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Mulhouse.

Huningue est donc une petite ville industrielle au riche passé, voisine de Bâle et de l’Allemagne, proche de Mulhouse et de l’Euroairport, dotée de tous les équipements modernes avec un secteur tertiaire bien développé.

Notre cité est aussi jumelée avec Soustons, en souvenir de l’évacuation de 1939 et de l’accueil fait par les Landais et avec Weil am Rhein pour mieux sceller l’union européenne à l’échelle locale.

Avec notamment le Parc des eaux vives et le centre socio-culturel Le Triangle, Huningue possède tous les éléments pour offrir aujourd’hui à ses citoyens un cadre de vie agréable.

Destins Croisés, une page d’Histoire vivante

Huningue a commémoré les 2 et 3 octobre 2021 le bicentenaire de la mort de Napoléon Ier (1769-1821) et le 340e anniversaire de la forteresse.

Le bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte était l’occasion pour la ville de Huningue de mettre en lumière le lien fort entre sa forteresse construite par le Maréchal de France Vauban – dont Louis XIV constata lui-même il y a 340 ans l’achèvement – et l’Empereur déchu, héritier de la Révolution et grand réformateur de l’État. Jusqu’à l’exil de l’Empereur sur l’île de Sainte-Hélène en 1815 et au démantèlement la même année de la forteresse ordonné par le Traité de Paris, les destins de Napoléon et de Huningue, qui lui voue une fidélité sans faille, ne cesseront de se croiser.

Mais l’évènement «Destins Croisés» était bien plus qu’une commémoration… Comme échappées des illustrations de nos livres d’histoire, les reconstitutions entre autres du 16e régiment d’infanterie légère, avec armes et tenues d’époque, donnaient plus encore de vie aux expositions, visites guidées et conférences au programme de ces journées en replaçant Huningue, il y a plus de deux siècles, au plus près de son épopée militaire !

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