Lucien KIECHEL
Préface d’André WEBER
Bientôt, en 1979 exactement, Huningue fêtera ses 300 ans d’existence en tant que ville. Nous avons pensé qu’à l’occasion de cet anniversaire il convenait de retracer l’histoire de cette cité au passé si profondément différent de celui des communes voisines (…)
Jules FÉRON
Au lendemain de la guerre de Trente Ans, il incombe au royaume de France d’incorporer de nouveaux territoires attribués par les traités de paix de 1648. La frontière française se déplace partiellement vers l’Est, faisant ainsi face dans le coude rhénan au Saint Empire Romain Germanique et au Canton de Bâle. Plusieurs pouvoirs cohabitent, voire se juxtaposent, à l’image des princes possessionnés en Alsace ou encore avec le diocèse de Bâle. Comment a évolué cette notion de frontière dans le temps ? Celle-ci, d’abord d’une grande porosité, tend à s’affirmer avec la coutume pour enfin être sacralisée dans le droit après la Révolution française en 1801.
Jules FÉRON & Paul-Bernard MUNCH
Préface de Gérard LARCHER, président du Sénat
Jules FÉRON et Paul-Bernard MUNCH ont saisi l’opportunité du bicentenaire de la mort de Napoléon Ier, afin de mettre en perspective le lien fort unissant l’Empereur des Français au coude rhénan. Rien ne semble pourtant relier ce Corse héritier de la Révolution et grand réformateur de l’État à notre espace transfrontalier. Et pourtant… Huningue, où l’influence des militaires est toujours grande, se reconnait dans ce général qui conduit, de victoire en victoire, l’armée française sur tous les champs de bataille d’Europe. Si la cité huninguoise cultive une relation intime avec Napoléon, elle paie, par sa fidélité, à l’été 1815, un lourd tribut jusqu’aux heures les plus sombres du crépuscule impérial. L’Empereur a su marquer, avec ses nombreuses réalisations, le Sundgau, à l’image de la réorganisation administrative du territoire, de l’instruction avec le collège d’Altkirch ou de la mise en chantier du canal de Huningue. En France comme en Sud Alsace, au lendemain de la signature du Concordat, il impose la paix religieuse, tout en offrant à ce territoire alsacien une accalmie certaine, garante d’un attachement au régime.
Patrick BOGNER
Au printemps 2006, la Ville donnait carte blanche à l’artiste photographe alsacien Patrick Bogner pour tirer un portrait de Huningue et de ses habitants en ce début de XXIe siècle.Surprenante balade en 128 pages, “Huningue à la croisée des millénaires” est l’image de notre cité et de ses habitants en ce début de XXIe siècle.L’histoire d’une rencontre entre le photographe strasbourgeois Patrick Bogner et une ville, toute petite au premier coup d’oeil, originale et multiple à mieux y regarder. L’histoire aussi de rencontres entre l’artiste et les Huninguois, souvent fruits du hasard.Il se dégage de cette approche à fleur de ville l’authenticité d’un regard qui nous incite à découvrir ou redécouvrir notre cité.Huningue l’industrielle n’oublie plus aujourd’hui d’être belle. Des berges rhénanes aux allées du Parc des eaux vives, que d’étonnantes promenades, à prolonger dans lesrues fleuries du centre-ville.
Vous y croiserez peut-être l’un des Huninguois qui se sont prêtés, disponibles et souriants, au jeu du photographe. De la bonhomie de Françoise, la poissonnière du supermarché, aux pêcheurs du Petit Port, fans de Zidane, chaque portrait incarne notre époque, un peu particulière car à la croisée des millénaires.
Imprimé aux premiers jours de l’été, “Huningue à la croisée des millénaires” appartient déjà au passé : certaines photographies prises ces derniers mois vous interpelleront sans doute, comme celle de la place Abbatucci, anachronique sans la Passerelle à l’horizon !
Ainsi, avec le temps, ce bel ouvrage devient un précieux témoignage.
